L'Inde autorisera les universités étrangères réputées à ouvrir des campus
Attribution : Département d'État américain des États-Unis, domaine public, via Wikimedia Commons

La libéralisation du secteur de l'enseignement supérieur permettant aux prestataires étrangers réputés d'établir et d'exploiter des campus en Inde insufflera une concurrence indispensable entre les universités indiennes financées par des fonds publics pour s'améliorer (en particulier en ce qui concerne les résultats de la recherche et l'expérience d'apprentissage des étudiants), ce qui devient également un impératif pour de toute façon afin d'éviter la possibilité de créer une inégalité des chances dans l'emploi dans les secteurs privé/entreprise en raison de la nature du « recrutement d'étudiants » dans les campus indiens des universités étrangères.  

University Grants Commission (UGC), l'organisme de réglementation du secteur de l'enseignement supérieur en Inde, a publié Avis public et brouillon de Règlements, le 5th janvier 2023, pour une consultation qui vise à faciliter l'implantation de campus d'universités étrangères en Inde et à les réglementer. Après avoir reçu les commentaires des parties prenantes, l'UGC les examinera et apportera les modifications nécessaires au projet et publiera la version finale du règlement d'ici la fin de ce mois, date à laquelle il entrera en vigueur.  

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Conformément aux recommandations du Nationales Education Policy (NEP), 2020, le cadre réglementaire, dans le but d'internationaliser le secteur de l'enseignement supérieur, permet l'entrée d'universités étrangères de rang supérieur pour opérer en Inde afin de donner une dimension internationale à l'enseignement supérieur, pour permettre aux étudiants indiens obtenir étranger qualifications à un coût abordable et de faire de l'Inde une destination d'études mondiale attrayante.  

Les principales dispositions du projet de règlement sont  

  • Admissibilité : le règlement permet la création de campus en Inde par des universités figurant dans le top 500 du classement mondial (global ou par sujet). Les universités très réputées qui ne participent pas au classement mondial seront également éligibles.; la liberté d'ouvrir un campus à travers le pays moins la ville de GIFT ; L'approbation de l'UGC sera requise ; deux ans de période de fenêtre pour établir des campus, approbation initiale pour 10 ans, nouveau renouvellement de l'autorisation de continuer sous réserve des résultats de l'examen.   
  • Admission : Les universités étrangères sont libres de décider de leur propre politique d'admission et des critères d'admission des étudiants indiens et étrangers ; politique de réservation pour les étudiants indiens non applicable, jusqu'à ce que l'université étrangère décide des critères d'admission.  
  • Bourses d'études/aide financière : Bourses d'études/aide financière aux étudiants basées sur les besoins à partir des fonds générés par les universités étrangères ; Aucune aide ou financement du gouvernement indien pour cela.  
  • Frais de scolarité : Liberté pour les universités étrangères de décider de la structure des frais ; L'UGC ou le gouvernement n'auront aucun rôle   
  • Qualité de l'enseignement au même niveau que celle du campus principal du pays d'origine ; Un audit d'assurance qualité sera effectué.  
  • Cours : Seuls les cours/classes en mode physique sont autorisés ; Les cours en ligne, hors campus/à distance ne sont pas autorisés. Ne devrait pas compromettre l'intérêt national de l'Inde.  
  • Corps professoral et personnel : Liberté et autonomie pour recruter des professeurs et du personnel réguliers à temps plein en Inde ou à l'étranger, les professeurs doivent rester en Inde pendant une période raisonnable, les professeurs invités pour une courte période ne sont pas autorisés  
  • Respect des règles FEMA 1999 en matière de rapatriement de fonds ;  
  • L'entité juridique peut être en vertu de la loi sur les sociétés, ou LLP ou Joint Venture avec un partenaire indien ou une succursale. Peut commencer à fonctionner en partenariat avec une institution indienne existante en tant que JV. Cela intéressera particulièrement les universités indiennes existantes.  
  • Impossible de fermer le programme ou le campus, compromettant brusquement l'intérêt des étudiants sans en informer l'UGC  

Ces dispositions de grande envergure libèrent le secteur de l'enseignement supérieur indien et peuvent aider à internationaliser ce secteur. Peut économiser des sorties de devises sur le nombre d'étudiants indiens partant à l'étranger pour leurs études (environ un demi-million d'étudiants indiens sont allés à l'étranger l'année dernière au prix d'une sortie de devises d'environ 30 milliards de dollars).  

Plus important encore, ce règlement insufflera un esprit de compétition dans les universités indiennes financées par des fonds publics. Pour être attractifs, ils devront notamment améliorer le nombre de résultats de recherche et l'expérience d'apprentissage des étudiants.  

Cependant, l'idée de l'éducation à l'étranger consiste également à acquérir une expérience de vie dans un pays étranger et est souvent liée au projet d'immigration. Étudier sur les campus indiens d'une université étrangère peut ne pas être très utile pour ceux qui ont de tels projets. Ces diplômés peuvent faire / rester partie de la main-d'œuvre indienne.  

Sur une note plus sérieuse, cette réforme a le potentiel d'élargir le fossé riches-pauvres et de créer « deux classes » de professionnels dans la main-d'œuvre. Les étudiants issus de familles aisées avec une formation moyenne en anglais se retrouveront sur les campus indiens d'universités étrangères et se retrouveront avec de bons emplois dans le secteur privé/d'entreprise, tandis que ceux qui n'ont pas de formation anglophone et issus de familles à ressources limitées finiront par fréquenter les universités indiennes. Cette inégalité des chances en termes d'accès à l'éducation dans les campus indiens des universités étrangères finira par se transformer en inégalité des chances d'emploi dans le secteur privé et celui des entreprises. Cela peut contribuer à «l'élitisme». Les universités indiennes financées par des fonds publics pourraient atténuer cette possibilité si elles pouvaient saisir l'occasion et améliorer la qualité pour permettre à leurs diplômés de combler le fossé des compétences nécessaires à l'emploi dans secteur des entreprises.  

Malgré cela, les réformes sont capitales pour le secteur indien de l'enseignement supérieur.  

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